Gens du livre, j'ai besoin d'aide.
À l'automne, après mes quatre salons du livre et ma série de
trois conférences aux Îles-de-la-Madeleine (tout cela en 6 semaines!), il
m'avait pris un vif dégoût pour la bouffe de restaurant. Tellement que mon chum
et moi, on n'a pas fêté notre anniversaire de mariage, comme on aurait dû, à la
fin de novembre. Je ne pouvais juste pas m'imaginer aller ENCORE au restaurant.
Ce n'aurait pas été une célébration, mais une corvée. Alors on s'est dit qu'on
attendrait après les fêtes parce que, avec les fêtes, on sait bien , on mange
trop pis on mange souvent ailleurs que chez nous.
Ça fait qu'il y a deux semaines, on a dîné au Bouchon, un
excellent restaurant du centre-ville de Sherbrooke. Jusque-là, ça allait pas si
mal. Même que j'ai trouvé ça bon.
Puis est arrivé le Salon du livre de l'Outaouais.
Je suis partie vendredi matin avec la Sorcière et la p'tite
jeune, Charlène, une auteure qu'on est en train de débaucher. C'était pas si
mal en montant. On s'est arrêté au McDo de Casselman. Tsé, des fois, le McDo,
c'est beau, bon, pas cher pis rapide. Quand il faut que tu sois en signatures à
15h pis que tu as cinq heures de route à faire, le McDo, ça fait la job. Et à
Casselman, des fois, je rencontre d'autres auteurs. Parfois même des éditeurs.
Mais cette fois, il n'y en avait pas.
Vendredi soir, il y a eu le souper au thaï, pas loin de
l'hôtel. Le lendemain matin, le déjeuner à l'hôtel où il a fallu que
j'argumente pour qu'on accepte de me servir à la carte. Le serveur n'arrêtait
pas de me renvoyer au buffet, sauf que moi, je me sentais tout bonnement
incapable d'entrer dans le racoin du buffet avec ses odeurs de saucisses et de
fèves au lard. Je voulais des fruits frais, un bol de fromage cottage pis des
toasts. À force d'insister, j'ai eu mon assiette.
Je suis ensuite allée
au musée voir l'exposition sur les Vikings (excellente exposition, soit dit en
passant). Comme je signais à midi, je n'avais pas le temps de dîner, alors j'ai
bu une bouteille d'Ensure.) J'en traîne depuis deux ans dans les salons. Ça
m'évite de stresser quand mes séances de signatures sont trop rapprochées.)
Samedi soir, évidemment, je suis retournée souper au thaï
avec des amies auteures. Pis le lendemain, j'ai déjeuné à l'hôtel où il a
encore fallu que je m'obstine pour avoir mon déjeuner à la carte. Plus tard, je
devais dîner avec une copine à la foire alimentaire, au rez-de-chaussée du Centre
des congrès, sauf qu'en arrivant sur place, le mal de coeur m'a pris. J'ai
balayé la salle des yeux pis j'ai ouvert ma deuxième bouteille d'Ensure.
À 15h, la Sorcière, la p'tite jeune pis moi, on a repris la
route.
C'est en arrivant à Bromont que j'ai réalisé que j'avais atteint
un seuil de non retour. On s'est assises toutes les trois au bar du East-Side
Mario's. J'ai ouvert mon menu. Pis là, j'étais incapable de me décider. Tout me levait le coeur. TOUT. Toutes les images,
mais aussi tous les plats décrits. Si j'avais été plus proche de chez moi,
j'aurais refermé le menu. Mais il était quasiment 19h et il nous restait encore
une heure de route à faire. J'ai opté pour l'assiette qui me donnait le moins la nausée et j'en ai laissé presque la moitié.
Là, j'en suis rendue à craindre Québec, mon prochain salon. Parce que la semaine suivante, je m'en vais au
Salon d'Edmundston. Comment est-ce que je vais faire?
Avez-vous des trucs?
Moi, comme j'ai pas de perdiem, je m'apporte une glacière pleine de bouffe. Sandwiches, noix, jus, barres tendres, beurrées de beurre de pinottes. C'est pas chic-chic, mais au moins, ça coûte zéro. Et je dis pas que c'est "délicieux", mais c'est difficile de faire des abus avec cette formule.
RépondreSupprimerC'est drôle, j'ai pensé exactement à ça en me réveillant ce matin. Merci! Je vais me procurer une petite glacière avant Québec, c'est certain.
SupprimerSi on est sûrs qu'il y a un frigo dans la chambre, on se fait aussi des plats pas compliqués qui se mangent froid, genre salade de pâtes.
SupprimerFaudra que je vérifie pour le frigo. Excellente idée.
SupprimerJe te comprends tellement! La première année où j'ai fait la tournée des salons, il m'est arrivé la même chose! J'ai fini par me précipiter dans un IGA pour m'acheter un sac de salade verte, des petits fruits pis de la vinaigrette légère et par faire une orgie de "vert" drette dans le corridor à la sortir de l'épicerie!!!
RépondreSupprimerDeux trucs que j'utilise depuis, surtout quand je me déplace avec mon chum (qui ne peut pas manger dans 95% des restos) : les salades dans un pot et les soupes dans un pot.
Comme je sais que tu lis l'anglais, v'là les billets qui m'ont inspirée :
http://www.thekitchn.com/how-to-pack-the-perfect-salad-in-a-jar-cooking-lessons-from-the-kitchn-192174
http://www.thekitchn.com/how-to-make-diy-instant-noodle-cups-222560
Pour les soupes, faut se traîner une bouilloire électrique (mais comme ça peut aussi servir à se faire du thé et du gruau instant, maison ou non, c'est pas perdu!).
En plus, selon les ingrédients soupes et salades peuvent très bien survivre deux-trois jours dans une simple glacière, le frigo est même pas nécessaire.
À part ça, j'essaie de toujours avoir des fruits frais.
Et si je dois manger dans un food court, j'essaie de repérer une place qui fait des smoothies. Après deux-trois jours de salon, on est déshydraté et la bouffe de resto (trop salée, trop grasse et pauvre en fibres) ne nous aide pas du tout.
Et les serveurs des hôtels sont fatigants avec leurs cr**** de buffet! Au Saguenay, j'ai presque dû me battre moi aussi pour avoir une assiette avec un bagel pis des fruits!!!
Je prends note de toutes ces bonnes idées. Merci beaucoup! Mon chum aussi trouve que la glacière serait parfaite pour moi.
SupprimerLe désavantage de traîner sa bouffe c'est qu'on perd le côté "festif" des repas du salon, mais je trouve que pour les déjeuners et quelques dîners, ça permet de garder un bon équilibre (après tout, c'est souvent plutôt lors des soupers qu'on relaxe et comme on les prend moins sur le pouce, y'a moyen de trouver des plats avec un peu de verdure et de fraîcheur)
SupprimerÀ vous lire, je me demande pourquoi ils mettent pas des fruits et des toasts dans les buffets des hôtels!!!!!!
RépondreSupprimerPerso, ayant eu à me trimballer dans des hôtels durant un moment, j'ai découvert la merveille des prêts-à-manger dans les épiceries. Le rayon des produits frais (pas la bouffe en canne!) est souvent appétissante et beaucoup moins coûteuse. Mais j'avoue que j'aime beaucoup l'idée de Gen avec ses soupes et ses salades.
Il y a des fruits et des toasts dans le buffet, mais ce buffet, justement, coûte beaucoup plus cher qu'une simple assiette de fruits avec des toasts. À Gatineau, c'est 10$ pour mon assiette de fruits, 18$ pour le buffet.
SupprimerC'est du vol ça!!!!!! Je te comprends de protester!!!
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