mardi 19 mai 2015

Résidence d'écriture au Yukon

Photo de Dawson City, prise par Jonathan Dowdell, résident de West Dawson


Si vous êtes écrivain canadien et que le Nord vous intéresse, c'est le temps de poser votre candidature pour la résidence d'auteur Berton House Writers' Retreat, à Dawson City.

Je peux vous parler de cette résidence en connaissance de cause puisque je l'ai obtenue à l'hiver de 2010. Je ne suis pas gênée de vous dire que ces trois mois ont changé ma vision du monde, de la vie et qu'ils ont influencé positivement ma carrière. Sans ce séjour dans le Nord, je n'aurais pas écrit quatre de mes derniers romans.

Le Writers' Trust of Canada choisit chaque année quatre écrivains canadiens. On essaie de varier les origines, et comme les Québécois francophones ne sont pas nombreux à postuler, ceux qui le font ont de bonnes chances d'être choisis.

Évidemment, il faut se débrouiller en anglais. Assez bien pour écrire un texte expliquant pourquoi vous voulez aller écrire au Yukon. Et puis Dawson City ne compte que 10% de francophones. J'en connais un au bureau de poste, deux au Liquor Store (Trèèèèès important!), une au dépanneur-librairie, une au casino. Les autres ne travaillent pas dans le public, sauf l'été.

La résidence vient équipée (électricité, téléphone, internet). Les frais de voyages de l'auteur sont payés, et on lui donne 6000$ pour lui permettre de «survivre» trois mois dans le Nord. C'est plus qu'assez, je vous le jure!

Si la chose vous tente, vous trouverez le formulaire d'inscription et plus d'informations ici.

Voici quelques-uns de mes souvenirs de Dawson. J'ai tellement aimé la place que j'y suis retournée six fois.

Les couchers de soleil sont TOUJOURS spectaculaires et ils durent souvent presque une heure.

LA résidence en question.  Il s'agit de la maison d'enfance de Pierre Berton, journaliste et écrivain canadien anglais. La maison compte cinq pièces. Une chambre, une cuisine, un salon double, un bureau. Et une salle de bain complète, évidemment.


L'hiver, il arrive qu'il fasse froid. Un- p'tit 40°C, des fois -50°C. Je vous dirais qu'à partir de -35°C, c'est juste ben frette.

Les paysages sont partout magnifiques.

Et l'été, il fait clair même la nuit. Il était 23 heures passées quand j'ai pris cette photo.


V'là le soleil de minuit.

Voici Tombstone Park, sur la route Dempster (qui mène dans l'Arctique). C'est à moins d'une heure de voiture de Dawson City.
Voilà. Maintenant, il vous reste juste à vous décider.

Ajout: J'ai oublié de mentionner que les auteurs choisis doivent faire une petite présentation à la bibliothèque de Dawson et une autre à celle de Whitehorse.

10 commentaires:

  1. Je me doute de la réponse, mais je pose la question quand même: ça se fait avec des enfants? On les laisse chez nous avec le chum, on les amène une partie du voyage ou on peut les amener avec nous pour les trois mois? Comment tu vois cela comme auteure étant donné que tu l'as déjà vécu? J'avoue que je n'applique à aucune résidence d'écriture aussi longue pour l'instant, mais je me dis que peut-être que je comprends mal le concept...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La maison n'est pas très grande, mais elle peut loger quatre personnes. Deux dans le lit double de la chambre, deux sur le divan-lit du salon. C'est quand même un divan-lit, pas un lit double, donc le mieux c'est d'y coucher des enfants. Le salon est une fusion de deux pièces, alors il y a de la place quand même pour vivre.

      Mais dis-moi, tu arrives à écrire avec ta tribu qui chahute de l'autre côté de la porte? Si oui, ben ça devrait bien aller.

      Supprimer
  2. Chez nous, c'est un 4 et demi et mon ordinateur est dans la salle à manger. La tribu n'a même pas de porte à passer pour venir me saluer. Oui, j'arrive à écrire. Écouteurs sur les oreilles, mon chum s'assure qu'ils ne viennent pas trop souvent aussi.

    Autre question: je vois que ce programme ne mentionne pas que les auteurs peuvent écrire en français. Je note que c'est à peu près la même chose pour toutes les résidences d'écriture au Canada. Or les textes que tu as tirés de cette expérience étaient en français, non? Ça leur convient?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça convient parfaitement. Même qu'une fois qu'on a décidé qu'on te donnait la résidence, le Writers' Trust te demande un extrait de texte publié et le soumet au Conseil des arts du Canada pour t'obtenir la bourse de frais de subsistance. Évidemment, si tu publies en français, ton texte est en français.

      Et on ne s'attend pas non plus à ce que tu publies en anglais par la suite. C'est seulement le texte de présentation (et le formulaire) qui doivent être faits en anglais parce que le jury est composé d'auteurs du Writers' Trust, donc des anglophones.

      Supprimer
    2. Alors tu m'ouvres un monde de possibilités! Merci beaucoup, c'est intéressant tout cela, je vais en parler à mon chum. Avec notre précédent séjour en Islande avec bébé, le nord m'intéresse beaucoup.

      Supprimer
    3. T'as lu Yukonnaise, alors tu sais pas mal à quoi t'attendre une fois sur place. :-P

      Supprimer
  3. Je suis un peu dans le même état que Nomadesse : ça m'intéresse (en fait, j'avais rempli les formulaires l'an dernier, mais je les ai pas envoyés, m'étant découverte enceinte!), mais faut compter le facteur bébé. Elle est un peu jeune pour que je la déracine pendant trois mois cette année. Peut-être l'an prochain. Mais c'est sûr que je vais finir par au moins essayer d'obtenir cette résidence. :) Moi qui est un fan de trekking, le Yukon, c'est à voir! :)

    RépondreSupprimer
  4. Une fois là-bas, qu'en est-il de ton temps? Conférences à donner? Ateliers avec des élèves? Compte rendus? Et ton projet doit-il avoir un lien avec le Yukon?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oups! J'ai oublié de le dire. L'auteur doit faire une petite présentation à la bibliothèque de Dawson et une autre à la bibliothèque de Whitehorse. C'est tout.

      Supprimer