jeudi 7 mars 2013

Le droit de ne pas terminer la lecture d'un bouquin


P’tit billet de blog tout simple cette semaine parce que je suis curieuse.

 J’ai lu beaucoup en février, même si ça ne paraît pas vraiment dans la liste des mes lectures. Le problème, c’est que je n’y mets que les titres des livres que je lis en entier. Or, dans le dernier mois, j’ai abandonné en cours de lecture deux séries B.D., de même que la bagatelle de cinq romans. Il y a à peine cinq ou six ans, jamais je n’aurais osé ne pas terminer un livre. Je me disais que je devais donner une chance à l’écrivain de me convaincre et que ça s’améliorait en cours de route, que le début laborieux se transformerait en une intrigue extraordinaire ou une histoire d’amour qui me laisserait un impérissable souvenir. Avec l’expérience, je me suis rendu compte qu’il arrivait trop rarement que mon obstination en vaille la peine. De souvenir impérissable, je n’avais souvent que celui qui me faisait hésiter à tenter de nouveau ma chance avec un auteur qui m’avait déçue une première fois. Et puis, depuis que je reçois fréquemment des critiques de mes livres, je me dis que je préfère encore ne pas finir un bouquin que d’en garder un souvenir qui ressemble à ça… ;)

Daniel Pennac disait que ça faisait partie du droit du lecteur que de ne pas finir un livre. Pourtant, pour avoir posé la question autour de moi, nombreux sont ceux qui me disent qu’ils n’osent toujours pas le faire, pour tout plein de raisons. Et vous, avez-vous le courage de refermer définitivement, au beau milieu de votre lecture, un bouquin qui ne vous satisfait pas?

Mot de la doyenne: À la défense de la sorcière, je me dois de préciser un détail. J'achète tous les livres que je lis. Et ceux que je suis incapable de finir, je les mets dans un boîte que j'envoie chez la sorcière. Faut pas se surprendre si elle ne finit pas tout ce qu'elle lit. Une partie de ses livres sont mes rejets.  

4 commentaires:

  1. Je me donne le droit d'abandonner mes lectures depuis deux ans environ. C'est parce qu'un livre qui m'ennuie m'enlève carrément le goût de lire n'importe quoi d'autre, alors je me rabats sur les séries télé ou les jeux vidéos. Depuis que j'accepte d'abandonner, ça m'est moins arrivé.

    Ce qui m'emmerde, c'est quand une histoire m'emmerde à partir du milieu. Là, je me dis : "Arg! J'ai tout ÇA de lu! Je peux pas arrêter ici!" Et là je continue, et je souffre. Coudonc.

    J'ai beaucoup moins de difficultés à abandonner des séries. Une fois que l'histoire s'essouffle, je range le dernier livre que j'ai acheté, fier de moi, et l'aventure se termine là.

    Depuis que j'ai une tablette, je lis beaucoup d'extraits de livres. Et depuis que je fais ça, j'ai vraiment moins besoin d'abandonner mes lectures.

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    1. Contente de te retrouver ici, Dominic!

      Faudrait que j'essaie les extraits, peut-être que ça diminuerait mes déceptions. Certaines personnes m'ont déjà dit de lire deux ou trois pages au hasard, n'importe où dans le livre, que de cette façon on savait tout de suite si on aimerait le genre comme le style, mais je ne me suis pas encore décidé à l'essayer. Un peu peur de tomber sur un punch...

      Est-ce que ça t'es déjà arrivé que l'histoire se replace après un creux en milieu de lecture?

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  2. Quand j'étais enfant, je recevais régulièrement les albums Line (un peu comme les albums Spirou), je dévorais certains histoires, j'en gardais d'autres pour lire en attendant le prochain album et finalement, j'en commençais plusieurs sans les terminer. Je n'ai jamais senti de toute ma vie de lectrice l'obligation de terminer un livre. Encore moins depuis que je les prends à la bibliothèque. Quand j'achète, c'est parce que vraiment le livre m'intéresse et il est très rare que je ne le termine pas.
    Contrairement à Dominic, c'est pire depuis que j'ai une liseuse (je n'achète toujours pas, j'emprunte à la BANQ), faut dire que je lis surtout de nouveaux auteurs québécois et je ne sais pas toujours ce qui m'attend. Faut dire aussi qu'en vieillissant, tout ne m'intéresse pas comme à 30 ans et je n'ai plus de temps à perdre à me forcer.
    La madame qui n'a pas aimé Filles de Lune n'a pas beaucoup de vocabulaire: peu d'arguments et répétition du verbe pas-aimer.

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    1. J'aurais aimé avoir cette facilité à abandonner plus tôt, mais dans un même temps, j'ai l'impression que tout ce que je lisais, plus jeune, m'intéressait jusqu'à la fin. Peut-être parce que je lisais uniquement ce que j'avais vraiment envie de lire alors qu'aujourd'hui, je me pousse un peu plus à la découverte, à l'essai de genres qui me plaisent moins, d'auteurs qui m'attirent moins au départ. Si je fais parfois d'étonnantes et agréables découvertes, j'ai aussi de bien mauvaises surprises...

      Je n'ai rien contre les critiques négatives quand elles sont faites de manière constructives et qu'elles permettent de cibler de véritables faiblesses dans le but d'améliorer l'écriture. Par contre, des critiques comme celle du lien me laissent une impression de vide et d'inutilité. Et je me demande chaque fois qu'elle est le but de la personne qui la publie, à part dire qu'elle n'a pas aimé...

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