Il y a trois ans, lors de l'assemblée annuelle de
l'Uneq, la Doyenne s'était opposée à une motion qui réduisait le montant de la
cotisation pour les membres de 65 ans et plus. On ne parlait pas ici de payer
5$ ou 10 $ de moins. La réduction était de 40$ sur 140$. Dans la salle, à part
deux personnes (dont la Doyenne), il n'y avait que des baby-boomers. La motion
est passée comme une lettre à la poste. C'était à prévoir; tout le monde aime
se voter une diminution de cotisation ou une augmentation de salaire. Si au
moins cette diminution de cotisation avait été basée sur le nombre d'années
cotisées! Mais non! Stanley Péan avait fait valoir que même au cinéma, on
offrait des rabais pour les personnes de 65 ans et plus. La Doyenne avait eu
beau lui expliquer qu'une union n'était pas un commerce, qu'elle devait rendre
les mêmes services à tous ses membres et que réduire la cotisation des membres
les plus âgés sous le seul prétexte qu'ils sont nés avant était
discriminatoire, ça n'a servi à rien. La Doyenne avait donc souligné que la
grande majorité des membres de l'Uneq faisait partie de la même génération, les
baby-boomers, et qu'ils profiteraient très vite de cette mesure tandis que les
plus jeunes, trop peu nombreux et trop souvent absents pour contrebalancer le
poids de leurs aïeuls seraient les seuls à payer le plein tarif. Dans ces
conditions, l'Uneq deviendrait vite déficitaire puisqu'elle devait continuer de
rendre les mêmes services à tout le monde. Réponse de Stanley Péan: « Quand on
sera rendus là, on votera une augmentation de cotisation». Pensez-vous vraiment
que les gens se votent une augmentation de cotisation aussi facilement qu'une
diminution de cotisation?
Il y a deux ans, la Doyenne et moi étions
présentes à Montréal pour l'assemblée annuelle de l'Uneq. Figurez-vous donc que
lorsqu'il fut l'heure de l'assemblée, il n'y avait pas quorum. Il a fallu aller
chercher des membres en taxi pour que l'assemblée ait lieu.
Pourtant, année après année, des écrivains
chialent contre l'Uneq, répétant qu'elle ne les représente pas comme elle le devrait.
Pour éviter que d'autres événements de ce genre se
reproduisent, ramenez vos fesses à Montréal en fin de semaine. Et dites à vos représentants ce que vous avez sur le cœur au lieu de ressasser vos frustrations via les blogs ou Facebook. La réunion est à 13h, ce samedi, à la Grande Bibliothèque.
On sera là, la Doyenne et moi.
Au plaisir d'y discuter en personne.
Ouf, c'est vrai que c'est ridicule la réduction aux 65 ans et plus. En général, le rabais est non-fondé parce que les 65+ sont plus riches que les plus jeunes pour une variété de raisons, mais en plus, l'écriture me semble un domaine plus âgé que plusieurs. (Même si la "doyenne" est encore très jeune! ;) )
RépondreSupprimerC'était aussi mon avis. Mais on était juste deux pour s'opposer.
SupprimerIl me semble que, logiquement, je réduirais plutôt la cotisation des plus jeunes. Quand on commence, on fait pas grand-chose côté droits d'auteurs. Moi-même, je ne suis plus membre de l'UNEQ depuis que j'ai vécu une année de vaches maigres, durant laquelle j'ai réalisé que le prix de ma cotisation annuelle grugeait 50 % de mes droits d'auteurs. Solidarité ou pas, ça n'avait juste pas de bon sens.
RépondreSupprimerAh, tiens, après vérification, je viens de voir que les jeunes auteurs peuvent s'inscrire pour 50 $ la première année. C'est bien.